Hommage aux mamans et celles qui ne le sont pas mais tout comme...
- Mamzelle Arsenski

- May 10, 2020
- 5 min read
Billet spécial du dimanche en remplacement de celui de vendredi dernier… Oui je me suis permise une publication plus tardive en ce beau weekend, spécialement pour les mamans et MA maman… mais aussi celles qui n’arborent peut-être pas officiellement ce rôle mais qui méritent aussi une pensée.

Être maman, je n’ai malheureusement pas cette chance actuellement mais je peux, je crois, très bien rendre hommage à celles autour de moi ainsi que celles qui nous ont quitté…
Être maman, ça semble s’apprendre, ça semble difficile par moment mais tellement TTTTellement beau et magique de l’autre, ça me semble aussi pas évident parfois, puisqu’il n’y a pas de guide, de mode d’emploi et qu’il y a tellement de façons d’être maman…
Moi la mienne, j’en ai déjà parlé mais je la considère comme une réelle soldatE, une guerrière, tsé la femme sur la célèbre affiche « We Can Do It ».

L’aventure de maman n’a surement pas dû débuter comme elle le prévoyait… Sans papa pour supporter, encourager, sur lequel s’appuyer et être valoriser, féliciter, parce que oui selon moi toute maman mériterait du support, de l’encouragement, une certaine valorisation du don de soi. Ma tendre mère avait cependant un noyau tissé serré sur lequel elle a pu s’appuyer : sa mère, son frère, sa cousine. Sa mère, qui selon les dires, avait été une maman stricte par moment, rigide, et surtout monoparentale au milieu de l’aventure de maman, a été réellement une personne marquante pour moi. Elle a, je crois, rattraper les erreurs et le temps « perdu ou négligé » face à ses propres enfants pour tout donner à sa petite fille. Elle m’a vraiment permis de vivre une enfance heureuse, avec de bonnes valeurs et beaucoup d’amour, d’affection et ça je lui en serai éternellement reconnaissante (je lui dis souvent à voix haute puisqu’elle m’entend de tout là-haut) Le frère et la cousine de ma mère sont devenus respectivement mon parraine et ma marraine. Ces deux autres piliers ont permis de développer une belle enfance, d’aider ma mère et de permettre une superbe éducation familiale. Ma belle marraine, aussi maman, a magnifiquement joué son rôle malgré les défis et je la salue d’ailleurs aujourd’hui XXX Si je compare ma mère à une guerrière c’est qu’elle devait bien sûr travailler très fort pour subvenir à mes besoins et me permettre une bonne éducation. Tu comprendras qu’étant professeure, c’était comme assez clair que j’allais avoir si possible, la meilleure éducation donc un parcours au privé… du moins au secondaire. Je peux donc te confier qu’elle a dû comme plusieurs enseignants, se battre fort pour avoir une permanence, un poste stable et donc dans son cas, à 45 minutes de la maison. Elle a eu l’aide de gardiennes (que je salue ici, que je remercie tellement) qui se sont occupées de moi pour qu’elle puisse travailler. Les weekends, je les passais souvent chez Grand-Mam, permettant ainsi un petit répit à ma mère… J’ai donc bien sûr de beaux souvenirs avec ma mère dans mon enfance mais ils étaient plus rares. Je comprends tellement le contexte et je ne lui en voudrai jamais… Elle travaillait vraiment fort pour me permettre d’avoir une vie comparable à mes petits amis, à ne manquer de rien et même jouir d’une classe moyenne je dirais. Ce que je trouve aussi admirable c’est que plus je grandissais plus elle me laissait une certaine autonomie et se permettait aussi des moments à elle comme de l’entraînement physique, des moments entre amies. Parce qu’encore là, toute maman devrait pouvoir retrouver des moments à elle, des moments de femme et distancés du rôle de maman, selon moi. Je la considère aussi guerrière puisqu’elle a dû gérer avec la majorité du papa absent, je dis majorité puisqu’il n’a jamais vraiment donné signe, qu’il a respecté pendant un moment ses engagements financiers mais qu’elle a dû gérer le plus gros, et souvent bûcher plus fort pour les manques. Dire que c’était dans les années 80, supposément plus rares à l’époque mais sûrement encore tellement présents dans plusieurs ménages… Cette difficulté que vivent plusieurs parents monoparentaux mais bon le texte ici est vraiment dédié aux mères alors j’arrête là.
Cette maman a été aussi une grande soldatE du combat de mon adolescence… HHHooooboboy ! Quelle adolescence ! Oui nous avons eu nos froids, nos grandes distances, ces moments si intenses où elle a dû se demander pourquoi elle est mère d’une fille aussi « pas facile » et se demander si j’allais reprendre le bon chemin. Je t’assure, enfin je crois à ses dires, qu’elle est maintenant très fière de ce que je suis devenue et que les souvenirs du passé sont beaucoup moins lourds, on en ri souvent ! Cette maman, je la considère réellement comme ma première meilleure amie, et ça je te jure, que je ne pensais JAMAIS dire ça ! Moi qui riais un peu des filles à l’adolescence qui considéraient leur mère comme meilleure amie… Elle a été remarquable, adorable, si touchante dans tous mes préparatifs de mariage, et elle sera certainement je l’espère, une grand-maman en OR. Je cherche toujours les mots depuis quelques années, dans mes cartes de Noël, de fêtes pour lui dire comment je tiens à la remercier pour tout, à m’excuser pour les mauvaises passes, à lui dire combien je l’aime. Parce que s’il y a un truc à améliorer entre nous c’est de se dire plus qu’on s’aime de vive voix, de se coller (bon vraiment pas le bon timing actuellement je sais) mais c’est peut-être la seule petite chose que j’avais précieusement avec ma grand-maman et que je souhaite ajouter dans ma belle relation avec ma maman. Toi, ta maman, avant cette mautadine de COVID, tu la serrais dans tes bras, tu lui disais que tu l’aimes de vive voix ? Si tu es comme moi et non, ben essaye don toi aussi de t’y mettre et de l’amener à ça elle aussi. C’est précieux je pense bien !
Je désire encore une fois saluer toutes mes belles amies mamans, mes anciennes collègues mamans, toutes celles de mon réseau, de mon entourage. Je le dis souvent je vous admire et vous m’inspirez à devenir, peut-être un jour maman à mon tour. Vous êtes toutes merveilleuses, si fortes, si aimantes, si belles à voir aller ! Soyez fières de vous, soyez rayonnantes aujourd’hui, c’est votre journée !
Je tiens aussi à envoyer mes pensées à ceux qui auront les yeux mouillés en pensant à leur maman absente, leur maman décédée… Vous avez le droit de les pleurer avec le sourire en faisant défiler tous ces beaux souvenirs, vécus, tout cet amour si grand et à leur rendre hommage. Grand-maman je t’aime tellement XXX
(D’ailleurs si le cœur t’en dit, mon billet sur ma Grand-Mam et les sages de notre société est pas si pire, et assurément du fond de mon cœur)
Je termine, un peu émotive, pour simplement remercier la belle Véronic DiCaire. Comme plusieurs surement, j’ai écouté l’émission En direct de l’univers de France Beaudoin hier, en fait la fin… Chanceuse que je suis, j’ai pu attraper les beaux mots ou la belle pensée de Véronic concernant ces femmes qui ne sont pas mères mais tout comme. Bien sûr on peut penser aux belles-mamans que j’admire ttttteeeelllllllement, mais aussi à celles qui l’ont peut-être été pendant un court moment, si précieux et surement douloureux à la fois. Véronic semblait vouloir s’adresser également à celles qui le souhaitent comme moi, mais qui ne le sont pas encore ET aussi à celles ne le seront peut-être jamais… Ces femmes qui agissent comme maman de l’enfant d’une amie, d’un membre de la famille, celles qui sont simplement bienveillantes auprès de leur entourage ou encore là aussi comme moi, maman d’animaux ! Parce que dans le monde de Mamzelle Arsenski, ça aussi ça compte, les mamans d’animaux !!
Bref je termine sur une note d’humour mais le message derrière tout ça hier a été comme une flèche au cœur, de penser à ces femmes mamans tout comme, de l'importance de les saluer, et j’ai trouvé ça si beau que je me devais d’écrire sur le sujet.
Très belle Fête des mères & joyeux dimanche à tous !
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