Je suis bullnerable et c'est ben correct
- Mamzelle Arsenski
- Apr 27, 2021
- 5 min read

La bullnérabilité (dans le monde d'Arsenski) ou vulnérabilité pour plusieurs, cette petite bibitte bien particulière, souvent mal vue ou jugée, voir même dans certains milieux à proscrire mais pour ma part, que j’apprends sincèrement à accepter, à valoriser. En fait, j’apprends à éclater doucement mes bulles tristes pour en créer de plus belles.
Quand j'ai débuté la lecture sur le sujet, j’ai vraiment réalisé que les plus grands humains, ces leaders qu’on admire sont ceux qui reconnaissent le mieux la vulnérabilité et qui surtout, apprennent à vivre avec. À chaque passage, je me disais que c'était pas si fou que ça et que ceux qui avaient bien compris le principe, ne pouvaient que se sentir mieux.
Mais avant tout, c’est quoi la vulnérabilité ? Pour Larousse (et bien des gens) c’est l’état de quelqu’un de vulnérable, qui est exposé à recevoir des blessures ou des coups, qui par ses insuffisances ou ses imperfections peut servir de cible facile aux attaques. Par chance, il y a aussi d’autres définitions possibles, comme celle qui dit que c’est la force de se montrer tel que l’on est et d’avoir le courage de se tenir debout, d’être authentique face à soi-même, hors de sa bulle.
Une des grandes qui aborde le mieux la vulnérabilité est l’auteure et chercheure Brené Brown. Elle l’a étudié pendant plus de 15 ans dans ses recherches et elle arrive avec des constats très intéressants. Plusieurs la connaissent mais il y en a encore qui ne savent pas trop c’est qui et c’est pour cette raison que je me suis poussée à écrire sur le sujet. En fait, je réalise que j’aime bien parler de tabous, comme la santé mentale ou ici, la vulnérabilité. Une des raisons d’être de ce blogue en fait ;)
J'ai longtemps tenté de cacher cette vulnérabilité, cette partie de moi où plusieurs me la faisaient ressentir comme une faiblesse, un grand aspect à travailler de ma personnalité. D’où là mon lien avec « rester dans sa bulle » ou vivre dans ses bulles sombres. Je remercie tellement cette rencontre avec les écrits et les témoignages de Mme Brown. Ce fût réellement le déclencheur d’une introspection mais aussi d’une acceptation de moi-même. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé, il y a un an, à créer ce blogue avec mon premier billet bien personnel. J’ai réellement fait éclater ma bulle morose pour au final, me créer tant de belles bulles plus douces et joyeuses.
Dans un monde où nous sommes bien secoués par tant d’instabilité, d’inquiétude, de souffrance humaine et déséquilibre mental, pourquoi pas tenter de s’attendrir et s’offrir de la douceur, à nous-même mais aussi aux autres. On a peut-être été forgé pendant des années à apprendre à se défendre, se protéger, voir même à attaquer si on touchait une corde sensible mais de se permettre d’être plus vrai, plus doux envers nous, aura nécessairement une incidence sur l’autre. Celui-ci trouvera peut-être même un réconfort et une compréhension, créant un lien humain bien plus fort.
Ce processus peut aussi s’appliquer aux émotions. Ces charmantes émotions qui ne sont pas souvent les bienvenues dans plusieurs milieux ou contextes. Combien de fois on t’a suggéré de piler sur tes émotions toi ? Que c’était pas la place pour ça… Mme Brown mentionne que de refouler une émotion c’est de lui permettre de nous posséder et nous contrôler. Si à l’inverse, on en prend le contrôle, ceci nous permettra de nous fixer ou rebâtir plus rapidement envers elle et de venir à bout de la tristesse ou douleur si elle en occasionne. Intéressant hein ?! Il faut voir ça comme si une émotion est une expérience en soi, une expérience humaine bien importante dans notre cheminement de vie. C’est très sain de les vivre, il faut simplement savoir comment les vivre !
Actuellement il y a un grand mouvement ou rayonnement du mot HUMAIN. Plusieurs désirent réHumaniser nos relations, notre monde pour un meilleur futur. Et si d’apporter un peu de vulnérabilité, d’authenticité dans nos relations ne permettra pas justement de nous rendre plus humains ? Si de se présenter aux autres, plus vrais, sans trop de filtres, ne permettrait pas de mieux se connecter tous ensemble et se comprendre mutuellement.
Il y a d’ailleurs un super échange entre deux grands leaders, Mme Brown et Simon Sinek disponible sur le site web de celui-ci qui parle d’influences positives envers les autres. L’échange est très intéressant puisqu’ils parlent du niveau de vulnérabilité à avoir dans une relation avec l’autre tout dépendant celui-ci interagit comment dans votre vie. S’il y a intimité ou une relation amoureuse, la vulnérabilité sera travaillée très lentement au début pour installer les bases mais rapidement devrait faire partie intégrante de l’engagement. Si on est davantage dans un milieu professionnel, certaines questions seront posées et travaillées entre les individus et elles demanderont ainsi une certaine vulnérabilité pour y répondre. C’est à ce moment que l’authenticité et la confiance de soi peuvent aider à faire grandir individuellement mais aussi pour l’équipe et l’organisation. Ceci permettra d’unifier les liens et améliorer la coopération, la collaboration de tous.
Le processus d’ouverture vers l’autre permettra dans plusieurs cas de démarrer une recherche individuelle de solutions ou observations personnelles en plus de créer chez l’autre, une permission d’être plus vrai autant pour lui qu’envers les autres. Un bel exemple, en se disant non craintif/découragé/inconfortable dans une tâche ou un mandat, déjà de le dire à quelqu’un fera en sorte de mieux l’intégrer en soi et une fois dit, de démarrer une piste de solutions (souvent inconsciente) pour se sortir de cet état, de le voir autrement. De l’autre côté, la personne qui écoute réalisera peut-être qu’elle vit elle-même un état d’inconfort ailleurs dans sa vie et sera ainsi influencée à partager aussi une vulnérabilité tout en apprenant à y voir plus clair face à celle-ci. Dans bien des cas, ceci peut faire boule (ou bulle haha!) de neige et créer une meilleure vision collaborative.
Je mentionnais plus tôt de bien choisir la manière de vivre ses émotions et donc communiquer cette vulnérabilité, cette partie de soi. Chaque milieu de vie a son contexte mais il est souvent conseillé de partager son côté vulnérable à une personne et non un groupe pour débuter. Ceci permettra de prendre le temps de bien verbaliser, analyser les émotions et réactions (en personne ou du moins en se voyant réagir – Salut le virtuel) Mais comme tout n'est pas à généraliser, plusieurs plongeront en le démontrant à un groupe, ce qui aura comme effet de passer un message plus humain, de rapprochement des valeurs, en plus de pousser les réflexions dans le groupe pour l'acceptation de tous dans nos différences. C'est réellement intéressant de voir à quel point cette prise de conscience, cette force peut avoir de belles répercussions.
Mamzelle Arsenski a appris à être vulnérable et s’ouvrir sur plusieurs aspects personnels. Ceci a permis le dialogue et de très beaux échanges avec plusieurs lecteurs en plus de créer bien des réflexions. (Merci à tous!!)
Le mouvement est, je crois, déjà en action pour plusieurs et je souhaite simplement qu’il puisse se poursuivre vers une acceptation commune autant pour chaque individu, mais aussi entre les différents groupes qui nous entourent, le tout vers une société plus douce et humaine. Bubbly quoi !?!
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