Se faire du bien moralement par de ptits plaisirs
- Mamzelle Arsenski
- May 20, 2020
- 4 min read
Depuis déjà quelques semaines que j’adopte énormément le comportement de la gâterie pour compenser sur les manques créés par cette COVID. Je crois comprendre que je ne suis pas seule et que ça semble assez normal mais à quel point ??
Dois-je répondre à ce besoin jusqu’à la fin de cette crise ?! Quelle limite je dois m’imposer ? Et le sentiment de culpabilité quand je commence à penser à ceux qui ne peuvent se permettre ces gâteries… Je l'avoue, quelques questions posées ce weekend dans ma ptite tête !

On vient de vivre (et j'espère pour toi aussi!) un weekend de rêve ! Enfin du beau temps, de la chaleur, un long weekend et oui pour ma part quelques commandes de boîtes repas divines, incroyables, à se rouler par terre !! J’ai même défié les distances pour aller me gâter d’un casse-croûte à Drummondville, conduit par le mari avec son Jeep pas de toit ! Je peux t’assurer que je profitais x10000 de ces moments, que je me sentais vraiment chanceuse mais je peux aussi te dire, que ces plaisirs ben j’en suis Addict !
Pour être franche, j’ai réalisé depuis au moins deux semaines que si je ne veux pas trop sombrer dans un moral vers le bas, j’ai besoin de me créer des petits moments, des ptits spéciaux de semaine ou de weekend pour passer au travers des manques, des journées à la maison sans trop voir personne. Oui c’est vrai, on sent bientôt une genre de fin, on voit des gens commencer à se « réunir » avec les distances adéquates à l’extérieur, à recommencer une genre de vie « normale ». Moi j’essaie quand même de continuer les efforts, de suivre la distanciation jusqu’au OK officiel mais c’est tough là !
Donc oui j’ai confié à mon homme, mon best partner de confinement, que si nous avons les moyens, ben les boites repas de temps en temps sont les bienvenues ; 1- pour encourager et soutenir nos adorables restaurateurs, nos commerces locaux mais 2- pour se gâter. Oui j’ai aussi cédé à quelques achats en ligne sous l’émotion en prenant bien soin d’utiliser la technique « plusieurs choses dans le panier, et revenir plus tard pour repenser aux achats versus besoins avant de confirmer l’achat ». Je suis quand même pas si pire… ben pas trop magasineuse intense… juste un peu ! Si tu savais comme ça me procure un bien fou quand je sais que je vais recevoir une « surprise », bon ok un achat que je me paye mais ça fait le ptit WOW de la semaine. Même chose quand je sais que nous aurons un beau weekend avec des repas complètements fous, bien au-delà de ce que je peux créer en cuisine. Ce sera la même chose avec les travaux extérieurs pour enfin finir notre cour, notre terrasse, notre coin piscine afin de vraiment s’assurer de passer un été pas trop pire. ;)
Parce que oui j’essaie de ne pas penser aux festivals annulés, aux multiples événements estivaux que j’adorais vivre qui n’auront pas lieu et surtout tous ces beaux humains que je ne pourrai pas croiser… J’ai une immense peine quand je pense à ça parce que selon moi, ce contexte nous amène à revoir notre cercle d’amis et choisir nos proches pour assurer les mesures sanitaires mais oui j’aimais bien le bain de foule de tout mon réseau à plusieurs moments de l’année. Je trippais à croiser d’anciennes connaissances, d’anciens collègues, des gens perdus par l’éloignement qui reviennent dans le coin de Québec, de nouveaux amis grâce à « l’ami d’un ami ». Bref que veux-tu, j’aime les humains !
Alors me vient la question, cette espèce de compensation que je me crée avec mes gâteries, mes plaisirs, ben il y aura une fin ? Je ne peux sincèrement pas toujours vivre avec ce rythme ? Oui le moral va mieux mais je tente de me dire que c’est temporaire, que la vie « normale » reviendra… Pis oui je partage souvent mes plaisirs pour peut-être donner le goût à d’autres, de lancer aussi le message que c’est correct si d’autres le font, et bien sûr pour continuer de promouvoir les produits et services que j’adore sincèrement. Je ne suis aucunement payée pour ça et j’aime simplement le dire haut et fort quand c’est bien fait, bien servi, à découvrir !
Mon autre questionnement ou plutôt mon malaise est quand je me mets à penser aux autres, à ceux qui ne peuvent se payer tout ça.. À ceux qui n’auront pas la chance de se construire des alternatives plaisantes pour l’été, bref oui je suis souvent celle qui pense trop aux autres et moins à moi. Ben là, j’avoue avoir pensé à moi en m’assurant de me faire plaisir à plusieurs reprises depuis le début de cette crise. Pis oui quand le rationnel revient dans mes pensées, je me questionne sur l’économie, sur cette crise et ce que ceci créera à tous prochainement et à tous ces changements de consommation. Je me dis cependant que si au moins on s’en sort pas trop pire côté mental, ce sera déjà ça !
J’ai toujours été une grande consommatrice de mes émotions, tsé manger ses émotions, suer ses émotions, danser ses émotions… Une grosse peine d’amour passe tellement mieux avec du chocolat, de la crème glacée, bon ok un peu beaucoup d’alcool et poutines. Une perte de job passe bien avec de l’entraînement physique, des moments Netflix, la retrouvaille d’une passion oubliée… Pis une crise de coronavirus peut mieux se vivre avec de délicieuses boîtes repas à la maison, des drinks d’alcools québécois, quelques achats en ligne de produits québécois et bien distancé, une merveilleuse Choco Fav ou poutine du casse-croûte de ton choix avec quelques moments training pour balancer. C'est ça la vie de confiné(e) non ?!

Toi ça se passe comment les gâteries, les petits plaisirs durant cette COVID ?
Si tu télétravailles, t’arrives à prendre des moments pour toi ? Moi j’appelle ça des pauses plaisir (jogging au soleil, collation gâterie, moment café et je fais même du jardinage c’est fou fou fou!)
Cette envie de finir ce texte en t’invitant à la gâterie, modérée mais assez pour garder le plaisir dans tout ça ! Bon mercredi et bonne fin de semaine écourtée :)
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