Une date avec mon cerveau, un constat sur mon mental

En cette belle semaine nationale de la santé mentale, cette cause qui me tient tant à cœur, je me devais comme fière ambassadrice, d’écrire sur le sujet. Je t’avoue bien honnêtement, que malgré cette semaine si importante pour sensibiliser à cette santé de notre cerveau, je crois bien que je me serais exprimée sur le sujet puisque le confinement amène son lot de défis sur le mental disons !

Ma rencontre avec cette cause ou plutôt la Fondation CERVO s’est faite via un de mes champs d’expertise, l’événementiel. Le comité organisateur cherchait de nouveaux membres et de nouveaux ambassadeurs à la cause. Bien honnêtement, je n’avais pas été touché personnellement par des gros troubles reliés à la santé mentale à part peut-être un épuisement professionnel en 2010. J’avais cependant vu et soutenu plusieurs proches aux prises avec des dépressions, des idées noires et dépendances aux drogues. Je comprenais très bien l’importance de soutenir la recherche, le soutien aux malades et sensibiliser sur l’importance d’en parler davantage. J’ai donc sauté à pieds joints dans l’aventure en 2016 où l’événement se tenait chez Mercedes Benz de Québec. J’avais cette chance aussi de pouvoir utiliser le médium de la radio à cette époque pour parler de la cause – un bonus !

C’est à ce moment précis, une fois de plus, que j’ai réalisé combien la vie fait bien les choses. J’étais alors dans un processus (rendu assez sérieux) de Date Tinder. Je peux même dire que ce gentil garçon représentait une relation sérieuse. Durant nos multiples confidences sur nos vies passées, il m’annonce qu’il a été traité pour une tumeur bénigne au cerveau, tout près de l’hypophyse. Tu comprendras qu’à cet instant, je remercie de un la recherche et la médecine pour avoir diagnostiqué et de deux pour avoir su trouver le remède (sans opération et donc moins de chance de complication). Il m’explique alors le traitement à vie, qui a eu une grande incidence sur sa personnalité, ses comportements, son corps…. Oui pour lui assurer la vie, il devait se guérir et diminuer cette masse qui grandissait au milieu de sa tête, tout près du nerf optique, empêchant du même coup une cécité d’un œil mais il acceptait de devenir quelqu’un d’autre. C’est là toute la complexité du cerveau, de l’importance d’en prendre soin et de réaliser à quel point son équilibre est fragile. Dans son cas, ces changements lui apportés je crois, que du bon et surtout une nouvelle vie. Je ne peux m’empêcher quand même de penser à ceux à qui les traitements peuvent pendant un moment, ne pas être le cas… D’où la aussi l’importance de la recherche et de l’analyse des meilleurs traitements pour chaque patient.

C’est aussi à ce moment précis que j’ai réalisé combien cette Fondation, cette cause permettait d’aider ces autres maladies encore inconnues pour moi. Oui pour ma part, j’étais bien conscientisée aux signes de dépression, d’épuisement, de dépendance, de troubles bipolaires ou démence pour l’avoir vu dans mes cours de psycho du cégep mais je n’avais pas encore connu des cas de maladies dites dans mon jargon, plus poussées médicalement parlant. Cancer (tumeurs), épilepsie, paralysie, dégénérescence, Alzheimer, Parkinson, et j’en passe… Toutes ces maladies qui toucheront probablement un proche de près ou de loin, et qui semblent devenir plus courantes malheureusement. Et pour être clair, je ne diminue aucune maladie ici mais je tiens simplement à solidifier le message à quel point la santé mentale touche plusieurs zones, plusieurs maladies ou troubles. Encore là dans mon jargon, que ce soit physiquement ou chimiquement, un trouble au cerveau peut tellement envahir l’existence entière de quelqu’un et il n’est vraiment pas à prendre à la légère.

Je me dois aussi de te parler de cette belle (léger sarcasme ici là) période assez unique et intense que nous vivons actuellement. On a quand même cru bon débuter les messages concernant la santé mentale et la violence conjugale assez tôt mais en a-t-on assez fait ? Je suis bien heureuse de savoir qu’il y aura davantage d’investissements en santé mentale prochainement et surtout des prises d’action pour améliorer l’équilibre mental de tous. On le sait pas mal tous, le confinement laisse des traces et peut engendrer certains troubles.

Moi la première, j’ai frappé le mur dimanche soir et lundi… J’ai réellement vécu une grande baisse du moral et une légère déprime dû à ce confinement qui somme toute se passe bien mais qui m’a quand même créé quelques inquiétudes et surtout beaucoup de manques. Je crois que c’est bien de le dire, de ne pas se sentir faible ou gênée, c’est en fait là toute la question reliée aux tabous de la santé mentale. De le dire, de le reconnaître et de trouver l’aide avant qu’il ne soit trop tard… J’ai pu prendre le temps de décortiquer ce ressentiment, de l’exprimer et trouver des solutions grâce à des amis, du soutien. C’était une des rares fois où je reconnaissais le manque de bonheur total, même en parcelles. Et pourtant si on revient à l’essentiel, à des simples choses, on remet tout en perspectives et la vie reprend son cours… Tu vois, pour ma part, c’était peut-être pas si grave mais j’ai tout de même réalisé personnellement cette fragilité actuelle que l’on vit tous chacun dans nos chez-soi, sans contact humain de nos proches, sans petits plaisirs extérieurs de restaurants, d’événements, d’arts, de communautés réunies physiquement et beaucoup trop d’écrans ! Longue phrase pour simplement dire que j’en avais une écoeurette aiguë de cette période et je crois bien ne pas être la seule. Bien honnêtement, je me botte les fesses à l’entrainement physique régulier pour ma tête, à mettre un peu de musique, d’écriture, de créativité dans mes journées et j’essaie de garder quelques contacts virtuels avec mes proches. Je remercie tellement cette possibilité de parler au moins par vidéo mais en même temps, le temps d’écran devient parfois bien lourd pour ma tête. Je me laisse aussi le droit de me reposer quand c’est trop et c’est peut-être ce que cette crise permettra un peu plus à la société… Enfin je l’espère !

Cette impression, ce rêve, qu’on puisse mieux s’écouter et se respecter comme humains, dans nos capacités humaines et pas trop surhumaines pour mieux appuyer la santé de tous. Déjà, j’aime lire des amis, connaissances qui me confirment qu’ils prennent du temps pour eux, qu’ils se permettent des moments précieux en famille ou de repos, eux qui souvent ne le faisaient pas. Je vois déjà des exemples autour de moi alors la positive en moi est bien enthousiaste. C’est la même chose pour les soucis, les baisses de moral, les appels à l’aide lorsqu’on voit gris-noir, j’espère tellement qu’on tendra plus l’oreille à ceux dans le besoin et surtout que lorsque ça nous arrive à nous, on brisera les tabous et on en parlera. Chaque mal, chaque peine, chaque tracas mérite d’être écouté par quelqu’un et apaisé par l’amitié, l’amour et le soutien.

Je te laisse, j’avoue il est tard pour publier ce soir… Moi qui devais être actuellement en plein événement (D'un Chic Fou - 9e édition) afin de recueillir des dons pour la Fondation CERVO. Clin d’œil à mon comité organisateur de feu XXX D'ailleurs, il est possible de faire un don même si l'événement est annulé, tu comprendras que la cause, elle, ne l'est TELLEMENT pas et que les besoins sont encore plus importants !

J’ai beaucoup jasé aujourd’hui de cette santé mentale si précieuse dans notre société, et malheureusement la situation deviendra plus préoccupante alors soyons tous unis pour appuyer la cause.

Je finis simplement par mentionner que si tu as des soucis, il existe beaucoup d’organismes, de lignes téléphoniques, de professionnels disposés pour t’écouter et t’aider ! N'hésite surtout pas ok !!!

FONDATION CERVO Communauté M’AIDER MAYDAY

CLSC de ta région

Ligne d’Écoute Entraide

Région de Montréal : 514 278-2130 Extérieur de Montréal, sans frais : 1 855 EN LIGNE (365-4463)

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Chers lecteurs, faites attention à vos cerveaux ! xx